Si tu veux t’investir pour « changer le monde » …
Tu dois d’abord l’aimer tel qu’il est !
Car on ne peut pas modifier ou faire progresser, quelque chose que l’on n’aime pas !
Si tu détestes le monde tel qu’il est, tu t’en désintéresses, tu le juges et le condamnes, tu lui tournes le dos, mais tu ne l’aides pas …
Il te faut encore assez d’amour pour lui, …
Pour l’accompagner vers le changement que tu veux voir en lui …
Il te faut encore assez d’amour pour lui …
Pour te pencher sur ses pires visages, avec humilité et douceur …
Il te faut encore assez d’amour pour lui …
Pour lui ouvrir la voie de ton coeur de microcosme, afin que ta fréquence puisse l’atteindre dans son macrocosme …
Si tu veux changer le monde, prépare toi pour un projet à long terme, dans lequel tu vas t’engager, souffrir, pleurer, saigner …
Au cours duquel plusieurs fois, au rythme de ton coeur et de sa capacité à encaisser, tu abandonneras, tu démissionneras, avant de reprendre le flambeau ou la lutte, selon de quel côté tu auras choisi de te situer …
Changer le monde, ce n’est pas changer les autres, c’est commencer par te modifier toi, dans tes habitudes, tes croyances, tes certitudes surtout …
C’est être capable de ne pas juger l’autre s’il pense ou agit différemment de toi, mais tenter de le comprendre au plus profond de sa nature, même et surtout si son langage est tellement éloigné du tien …
Tenter de communiquer pour lui présenter ton point de vue, sans assurer que quiconque ne détient la vérité …
Car LA vérité n’existe pas !
Elle n’est créée que ponctuellement par l’égo de celui/celle qui veut avoir raison …
Nous ne sommes que des êtres aux 1000 visions et avis divergents …
Et chacun s’est construit les siens à la force de sa propre histoire, de ses propres tourments, et de ses propres merveilles …
Changer le monde, ce n’est pas accabler les autres, c’est te souvenir que tu étais là, aussi !
Vouloir changer le monde, implique que celui dans lequel tu évolues ne te convient pas, ou ne te convient plus, sans toutefois oublier que tu en fait partie, et que tu as participé de près ou de loin, à sa construction, à ce qu’il est devenu aujourd’hui.
C’est reconnaitre ta part de responsabilité, sans te blâmer ni te condamner, mais en agissant pour réparer, améliorer, reconstruire …
C’est retrouver la lucidité, le discernement, et surtout l’humilité.
Car ce n’est pas parce que tu te sens prêt et assez « valeureux » pour œuvrer à changer le monde, que tu dois te positionner en élu …
Tu as les pieds dans la même boue que tous les autres, et les mains dans le même cambouis !
La boue et le cambouis que nous avons toutes et tous cocréés ensemble, et desquels nous avons maintenant peine à nous extraire …
Chacun et chacune d’entre nous est cocréateur et cocréatrice de ce qui est. Par ses pensées, ses paroles, ses actions, mais aussi, et ça nous l’oublions trop souvent, par ses émotions, ses joies, ses peurs, ses jugements, ses limitations, ses condamnations, etc. …
Changer le monde, c’est admettre qu’il y a un « dossier » …
C’est accepter de l’ouvrir ce dossier, pour observer tout ce qu’il veut bien te montrer. Parfois tu fermeras les yeux, tant cela te fera peur ou fera saigner tes blessures mal cicatrisées ; parfois ton cœur se gonflera d’amour, et l’espoir renaîtra en toi …
Nous sommes les cré-acteurs, et les cré-actrices de notre film futur …
Et le monde sera ce que nous en ferons …
Mais quoi qu’il arrive, le monde continuera !
Avec ou sans nous …
Et au final, « changer le monde » est une histoire bien personnelle, qui germe et fleurit dans le secret de notre coeur. Il suffit seulement de se souvenir, que tous les coeurs fleuris formeront le jardin tant espéré …
Béatrice Bonnin – Âme Stellaire
Exploratrice de l’Âme et des Mondes Oubliés